Vous êtes sur le point de créer votre entreprise en solo et vous vous interrogez sur le choix du statut juridique le plus adapté à votre situation ? L’entreprise individuelle se présente comme une solution avantageuse, mais il est important de bien connaître les différentes options qui s’offrent à vous. Dans cet article, nous explorons en détail les spécificités des principaux statuts d’entreprise individuelle afin de vous aider à faire le bon choix.
Entreprise individuelle classique
L’entreprise individuelle ou EI est la forme juridique la plus simple et la moins coûteuse pour créer une entreprise en solo. Elle ne nécessite pas de capital social minimum et sa création est rapide puisqu’elle n’impose qu’une simple déclaration auprès de la chambre de commerce et d’industrie ou de la chambre des métiers.
« L’entreprise individuelle classique est particulièrement adaptée aux activités présentant peu de risques financiers. »
Mais attention, l’EI présente un inconvénient majeur : l’impossibilité de distinguer le patrimoine personnel du patrimoine professionnel. Cela signifie que l’entrepreneur est responsable indéfiniment et solidairement des dettes professionnelles sur ses biens personnels. Toutefois, il peut protéger sa résidence principale en effectuant une déclaration d’insaisissabilité devant notaire.
Entreprise individuelle à responsabilité limitée
Conscients de cet inconvénient, les législateurs ont créé en 2011 le statut d’entreprise individuelle à responsabilité limitée ou EIRL. Ce statut permet de distinguer le patrimoine personnel du patrimoine professionnel en affectant à l’activité professionnelle un patrimoine dédié, séparé du patrimoine personnel. Ainsi, la responsabilité de l’entrepreneur est limitée aux biens affectés à son activité professionnelle.
« L’EIRL constitue une solution intéressante pour les entrepreneurs souhaitant protéger leur patrimoine personnel tout en conservant la simplicité d’une entreprise individuelle. »
Pour créer une EIRL, il faut établir une déclaration d’affectation du patrimoine et effectuer une évaluation des biens immobiliers affectés à l’activité professionnelle. Il faut également tenir une comptabilité distincte pour le patrimoine professionnel.
Auto-entrepreneur ou micro-entrepreneur
Le régime de l’auto-entrepreneur, désormais appelé micro-entrepreneur, a été créé en 2009 pour faciliter la création d’entreprise en simplifiant les démarches administratives et allégeant les charges sociales et fiscales pour les petits entrepreneurs.
« Le statut de micro-entrepreneur est adapté aux activités générant un chiffre d’affaires limité et ne nécessitant pas de gros investissements. »
Ce régime s’adresse aux entrepreneurs individuels réalisant un chiffre d’affaires annuel inférieur à certains seuils : 176 200 € pour les activités de vente de marchandises et 72 600 € pour les prestations de services. Il permet de bénéficier d’un régime fiscal simplifié, avec un paiement des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu proportionnel au chiffre d’affaires.
Les micro-entrepreneurs peuvent également opter pour l’EIRL afin de limiter leur responsabilité en cas de difficultés financières.
Conclusion : choisir le bon statut selon vos besoins
Le choix du statut juridique est une étape cruciale dans la création d’une entreprise individuelle. Chaque statut présente des avantages et des inconvénients qui doivent être soigneusement étudiés en fonction de votre situation personnelle et professionnelle.
- L’entreprise individuelle classique est adaptée aux activités présentant peu de risques financiers et ne nécessitant pas une protection importante du patrimoine personnel.
- L’EIRL permet de protéger son patrimoine personnel tout en conservant la simplicité d’une entreprise individuelle. Elle convient particulièrement aux entrepreneurs exerçant une activité présentant des risques financiers.
- Le régime du micro-entrepreneur est idéal pour les activités générant un chiffre d’affaires limité et ne nécessitant pas de gros investissements. Il offre une gestion administrative simplifiée et des charges sociales et fiscales allégées.
N’hésitez pas à solliciter les conseils d’un avocat ou d’un expert-comptable pour vous accompagner dans le choix et la mise en place du statut juridique le plus adapté à votre entreprise individuelle.