Les relations amoureuses peuvent être mises à rude épreuve par diverses situations, et l’infidélité en fait partie. Face à un tel événement, il est important de connaître ses droits et les recours possibles. Cet article vous informe sur les démarches à suivre pour porter plainte pour adultère ou infidélité, ainsi que sur les conséquences juridiques qui en découlent.
L’adultère dans le cadre du mariage
Le Code civil français prévoit des dispositions concernant l’adultère dans le cadre du mariage. L’article 212 dispose que « les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours et assistance ». Ainsi, l’infidélité d’un conjoint est considérée comme une violation de ce devoir de fidélité.
Cependant, depuis la réforme du divorce de 1975, l’adultère n’est plus un délit pénal en France. Par conséquent, il n’est pas possible de porter plainte au pénal contre son conjoint pour adultère. En revanche, l’adultère peut toujours avoir des conséquences sur la procédure de divorce.
Les conséquences de l’adultère sur la procédure de divorce
Si vous êtes victime d’infidélité et souhaitez divorcer, il est important de savoir que l’adultère peut influencer le type et les conditions du divorce. En effet, il existe quatre types de divorce :
- Le divorce par consentement mutuel : les deux époux sont d’accord sur le principe et les modalités du divorce.
- Le divorce pour faute : l’un des conjoints demande le divorce en raison des fautes commises par l’autre, telles que l’adultère, la violence ou l’abandon du domicile conjugal.
- Le divorce pour altération définitive du lien conjugal : l’un des conjoints demande le divorce après deux ans de séparation effective.
- Le divorce pour acceptation du principe de la rupture : les époux sont d’accord sur le principe du divorce mais pas sur ses conséquences.
L’adultère peut être invoqué dans le cadre d’un divorce pour faute. Pour cela, il est nécessaire de rapporter la preuve de l’infidélité. Cette preuve peut être constituée par des témoignages, des constats d’huissier, des photos ou encore des messages électroniques. Il est important de noter que la preuve doit être obtenue de manière licite, sans porter atteinte à la vie privée du conjoint infidèle.
Lorsqu’un juge prononce un divorce pour faute, il peut accorder une indemnité compensatoire à la victime de l’adultère en fonction des conséquences économiques du divorce. De plus, cette situation peut influencer le partage des biens et la garde des enfants.
L’infidélité dans les relations hors mariage
Dans le cadre d’une relation hors mariage, telle qu’un concubinage ou un PACS, l’infidélité n’est pas encadrée par la loi et ne constitue pas une faute juridique. Par conséquent, il n’est pas possible de porter plainte pour adultère ou infidélité dans ce contexte.
Cependant, si les partenaires ont établi un contrat prévoyant des obligations de fidélité, la violation de ces obligations peut être sanctionnée par des dommages et intérêts. Il est donc recommandé de consulter un avocat pour connaître ses droits et les recours possibles en cas d’infidélité hors mariage.
Les conséquences psychologiques et émotionnelles de l’adultère
Outre les conséquences juridiques, l’adultère peut avoir des répercussions importantes sur le plan psychologique et émotionnel pour les personnes concernées. Il est essentiel de prendre en compte ces aspects lorsqu’on envisage de porter plainte pour adultère ou infidélité.
Il est souvent conseillé de consulter des professionnels tels que des psychologues, thérapeutes ou médiateurs pour aider à surmonter cette épreuve et trouver des solutions adaptées à sa situation personnelle.
En conclusion, si l’adultère n’est plus un délit pénal en France, il peut néanmoins influencer la procédure de divorce et engendrer des conséquences économiques et émotionnelles. Il est important de bien s’informer sur ses droits et les démarches à suivre avant d’entreprendre une action en justice contre son conjoint pour infidélité.